L'entrevue #1
On donne la parole à nos adhérents.
Ce mois-ci, découvrez le portrait de Sylvie Liogier, Directrice du Zénith de Saint-Étienne.
Après la crise que nous venons de traverser, nous allons avoir besoin de toutes les forces pour nous reconstruire. J’avais envie de m’impliquer dans le Comité Salles, avec la volonté d’animer un réseau, d’être un référent pour les adhérents. Pendant le confinement j’ai vraiment ressenti le besoin de communiquer avec mes collègues, qu’ils soient directeurs de salle, diffuseurs ou producteurs. […] La possibilité de se présenter en tant que candidat libre ouvrait le dialogue et permettait aux adhérents de choisir leur représentant.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre parcours ?
Sylvie Liogier, directrice du Zénith de Saint Etienne, déléguée du Comité Salles et membre du Bureau du PRODISS. J’ai commencé ma carrière au sein de la fonction publique après deux ans d’études de droit. J’ai travaillé dans différents services du cabinet du maire de Saint Etienne au service économie, avant de rejoindre l’équipe du Palais des Spectacles. Quelques années plus tard, lorsque le Zénith est inauguré, j’abandonne mon statut de fonctionnaire pour rejoindre Zen Gestion en tant qu’administratrice, avant d’en prendre la direction et la gérance en 2013.
Concrètement, c’est quoi un Zénith ? Qu’est-ce que cela signifie que de faire partie d’un tel réseau ?
Les Zénith sont des salles de spectacles qui ont commencé à voir le jour dans les années 80 pour répondre à un besoin de salles de grandes capacités sur l’ensemble du territoire. Pour qu’une salle puisse bénéficier du Label Zénith il faut qu’elle réponde à des critères de construction et de fonctionnement. Son.sa directeur.ice doit recevoir l’agrément du ministère de la Culture.
Mais c’est avant tout un lieu de vie, de partage et d’évasion, où l’on peut aussi bien assister à des concerts d’artistes français et internationaux qu’à des spectacles d’humour, des cirques, ou tout autre représentation du spectacle vivant, et qui parfois se transforme en un lieu d’accueil pour des salons ou congrès professionnels.
Vous vous êtes présentée, lors de l’assemblée générale du PRODISS, en tant que candidate libre pour rejoindre le Bureau. Pourquoi vous semblait-il important de vous présenter pour ce mandat ?
Après la crise que nous venons de traverser, nous allons avoir besoin de toutes les forces pour nous reconstruire. J’avais envie de m’impliquer dans le Comité Salles, avec la volonté d’animer un réseau, d’être un référent pour les adhérents. Pendant le confinement, j’ai vraiment ressenti le besoin de communiquer avec mes collègues, qu’ils soient directeurs de salle, diffuseurs ou producteurs. Il n’y avait qu’une liste en lice. La possibilité de se présenter en tant que candidat libre ouvrait le dialogue et permettait aux adhérents de choisir leur représentant.
En quelques points, comment voyez-vous votre rôle d’élue au comité Salles et membre du Bureau du PRODISS ? Quels sont les enjeux de votre comité ?
Les salles adhérentes sont très différentes par leur montage juridique, leur taille, leur implantation sur le territoire, c’est ce qui fait notre richesse. Je souhaite contribuer à la vie de ce réseau, pour que nous puissions échanger, débattre, comprendre et défendre nos intérêts, pour que cet espace d’expression soit aussi un espace ressources.
Les enjeux du Comité Salles s’inscrivent globalement dans ceux du PRODISS :
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Devenir un syndicat fort et ouvert afin de jouer un rôle dans la consolidation d’un Centre national de la musique doté de moyens suffisants pour pallier les crises et soutenir la relance.
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Soutenir une réflexion et un plan d’action efficace pour toutes les questions d'éco-responsabilité. Dans notre filière, les salles peuvent être moteur en la matière pour inciter tous les acteurs à se mobiliser.
Lors de l’assemblée générale, vous avez été désignée avec Marie Sabot (Directrice générale du festival We Love Green), pour siéger au Bureau du PRODISS. Qu’en est-il, selon vous, des questions de représentativité et d’inclusivité dans le secteur du spectacle vivant ?
Comme vous venez de le dire, deux femmes viennent d’intégrer le Bureau du PRODISS, c’est un pas en avant significatif, et en même temps logique puisque nous avons de plus en plus de femmes dans nos métiers. Ces dernières années nous ont montré ô combien l'égalité Femmes Hommes n’était pas encore acquise. Nous devons tendre vers un monde où les questions de représentativité et d’inclusivité ne se poseront plus, mais le chemin est encore très long et je souhaite qu’avec Marie Sabot et tous les membres du Bureau du PRODISS nous fassions durablement avancer ces sujets dans le monde du spectacle vivant.
Si on se projette à la fin de votre mandat en 2024, quel projet/dossier souhaiteriez-vous voir aboutir ?
J'aimerais sincèrement qu’on ait pu permettre un dialogue ouvert avec tous les adhérents pour que chacun ait le sentiment d’être représenté et d’être écouté. Réussir l’ouverture du PRODISS pour qu’il représente effectivement tout le secteur privé du spectacle vivant !
Nous l’avons constaté lors de cette crise interminable, dans tous les discours -qu’ils soient politiques ou journalistiques- il était question de secteur, de filière et non pas de salles, de théâtres, de festivals, de diffuseurs ou de producteurs. Bien que nous soyons tous différents, avec des intérêts parfois divergents, il est nécessaire que nous nous retrouvions autour de projets communs.
Le PRODISS en trois mots ?
ÉCOUTER – RASSEMBLER – REPRÉSENTER
© Philippe Lévy
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