L'ENTREVUE #9

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Nous donnons la parole à nos adhérents.
Ce mois-ci, découvrez le portrait d’Olivier Cauchon, Directeur général de Diogène Productions

Les années à venir vont voir la place et le rôle du diffuseur évoluer, c’est une certitude. Nous devons être au rendez-vous des enjeux pour l’ensemble des adhérents « Diffuseurs ».

POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER EN QUELQUES MOTS ? VOTRE PARCOURS ?

Je suis né à Brest (c’est important !) en 1979.

Je suis un passionné fou de musiques et des arts de la scène. Que ce soit un concert de hardcore, un spectacle d’humour ou une représentation de cirque, je suis fasciné et subjugué par ce moment hors du temps que constitue la rencontre entre un public et des artistes.

Après l’obtention de mes diplômes de littérature américaine en 2002, j’ai opéré un changement d’orientation universitaire pour que ma passion inconditionnelle pour la musique et les spectacles devienne mon métier. Après une licence et une maîtrise de Conception de Projets Culturels à Rouen, durant lesquelles je croise pour la première fois, Jacques Abalain, fondateur et gérant de Diogène qui m’accepte en stage au sein de la société, je me dirige en premier lieu vers le disque au sein de la société BMG.

En parallèle, je créer en 2003 Organic Music Mgmt, ma structure de management d’artistes, qui est toujours active.

En 2004, à l’initiative de Jacques Abalain, je rejoins l’équipe de Diogène et j’y suis toujours !

 

VOUS VENEZ DE REPRENDRE LA SOCIÉTÉ DIOGÈNE PRODUCTIONS AVEC VOTRE ASSOCIÉE AMÉLIE GESTIN. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE DEUX MOTS ?

Amélie est dans la société depuis 2002 et moi depuis 2004. Nous travaillons en binôme et partageons le même bureau depuis 19 ans. Inutile donc de préciser la puissance de nos liens professionnels. Notre force est notre complémentarité, notre vision commune du métier, de ce que nous avons envie de faire ou pas, et une approche positive, festive et bienveillante des relations humaines. Je pense que cela se ressent un peu dans notre façon d’accueillir les artistes.

Dès 2005, Jacques nous a offert l’opportunité de petit à petit nous faire entrer au capital de Diogène avec l’ambition affichée à terme de préparer à une transmission. Au fur et à mesure des années, Jacques a pris ses distances avec la société, à son rythme, et Amélie et moi avons développé et fait évoluer la société.

A partir de 2019, Jacques a pris la décision d’enclencher le processus de transmission de la société et de s’éloigner définitivement de l’opérationnel de l’entreprise afin de nous laisser l’intégralité du pilotage.

Même si elle a été freinée par la période Covid, la transmission a donc été relativement douce et bien préparée. Elle aurait pu être parfaite, sans le décès précipité de Jacques quelques semaines seulement après les dernières signatures…


Parallèlement à Diogène, Amélie et moi sommes associés avec Christophe Bosq (gérant de 3C) afin de développer HouLALA Spectacles, une nouvelle société de diffusion et de promotion locale dans le sud-ouest de la France (Bordeaux, Angoulême, Niort, Bergerac etc…) avec une équipe locale au top.

 

ÉLU AU SEIN DU COMITÉ « DIFFUSEURS » DU PRODISS, VOUS ÊTES ÉGALEMENT DÉLÉGUÉ RÉGIONAL POUR LA RÉGION BRETAGNE. COMMENT PERCEVEZ-VOUS CE RÔLE ET SES IMPLICATIONS ?

J’exerce mon second mandat en tant qu’élu « diffuseur » et c’est à la fois passionnant et vertigineux. Passionnant de participer et d’assister à des échanges tellement importants et décisifs pour notre profession, passionnant d’être aux côtés de grandes figures de notre métier telles que Jules Frutos, Luc Gaurichon, Angelo Gopee, Gilles Petit, notre président Olivier Darbois et bien d’autres. Et absolument passionnant de voir la façon dont l’équipe permanente du PRODISS et Malika Séguineau, sa directrice générale, se battent littéralement au quotidien pour défendre les intérêts des adhérents du syndicat… car c’est vraiment un combat !

Je prends très au sérieux d’être élu au comité diffuseurs. Les années à venir vont voir la place et le rôle du diffuseur évoluer, c’est une certitude. Nous devons être au rendez-vous des enjeux pour l’ensemble des adhérents « Diffuseurs ».

Le rôle de Délégué Régional n’est pas à prendre à la légère. J’ai pu constater l’importance capitale de cette courroie de transmission lors de la crise Covid. Il s’agit d’être à l’écoute des adhérents de tous les comités de ma région afin de remonter leurs inquiétudes et interrogations vers le bureau et j’espère être à la hauteur de leurs attentes. Mais une grande partie de la tâche consiste également à sensibiliser les députés, sénateurs et maires de la région aux enjeux défendus par le PRODISS. Ce sont des rouages auxquels je n’étais pas forcément préparé, mais je peux compter sur mon binôme délégué régional Yves Barré du Liberté, et surtout sur l’équipe du PRODISS qui nous accompagne pour tous les rendez-vous importants.

 

SI ON SE PROJETTE A LA FIN DE VOTRE MANDAT EN 2024, QUEL PROJET/DOSSIER SOUHAITERIEZ-VOUS VOIR ABOUTIR AU SEIN DE VOTRE COMITÉ ET PLUS LARGEMENT AU SEIN DU SYNDICAT ? 

Il y a de nombreux dossiers importants. Comme évoqué ci-dessus, le rôle du diffuseur est amené à évoluer et de manière plus globale, la répartition des adhérents par Comités va probablement devoir être un peu revue pour coller à une certaine réalité du terrain. Que nous soyons producteurs, diffuseurs, salles ou festivals, nos métiers ont tous évolué ces dernières années, et les frontières entre les comités sont finalement très poreuses. J’aimerais pouvoir continuer à réfléchir avec les autres élus sur la façon dont le PRODISS doit évoluer dans son organisation. Plus qu’un enjeu structurel ou organisationnel, il s’agit de s’assurer que le syndicat continue à être en phase avec la réalité quotidienne des adhérents. A mon avis, cela a toujours été la force du PRODISS. 

 

LE PRODISS EN TROIS MOTS ?

Force de frappe

Intelligence

Coopération

 

© Philippe Lévy

 

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