L'entrevue #17

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Ekhoscènes donne la parole à ses adhérents
Ce mois-ci, découvrez le portrait de Caroline Verdu, Vice-présidente du Pôle Théâtre d'Ekhoscènes.

Nous ne faisons pas tous nos métiers de la même façon, il nous arrive même d’être très différents, cependant une chose très forte nous relie, le rapport à la scène, au live.

POUVEZ-VOUS VOUS PRESENTER EN QUELQUES MOTS ? VOTRE PARCOURS ?

Caroline Verdu ! Je suis la directrice du théâtre de la Pépinière depuis maintenant presque 17 ans. Je produis des spectacles de théâtre, mais aussi musicaux à la Pépinière et également en co-production dans d’autres lieux.

Je ne fais que de la production, c’est-à-dire que je conçois et je finance la création des spectacles que j’exploite ensuite au théâtre.

J’organise également le festival « Paris des femmes » que j’accueille à la Pépinière et qui a pour vocation de développer l’écriture dramatique chez les autrices.

Je suis la Secrétaire Générale de l’ASTP depuis 3 ans et élue à l’ASTP depuis de nombreuses années et j’étais la Présidente du SNDTP avant notre fusion et de devenir Vice-présidente du pôle Théâtre d’Ekhoscènes.

Bref, j’ai une vie professionnelle bien remplie…

 

EKHOSCENES EST DESORMAIS LANCE. VOUS QUI ETES LA VICE-PRESIDENTE DU POLE THEATRE, QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR CES PREMIERS MOIS D’ACTION COMMUNE ?

La fusion a été le fruit d’un travail très long et riche en rebondissements.

Fusionner trois syndicats importants du secteur est une prouesse et c’est assez inédit, nous pouvons en être très fiers.

Nous ne faisons pas tous nos métiers de la même façon, il nous arrive même d’être très différents, cependant une chose très forte nous relie, le rapport à la scène, au live.

En 2024, au moment de l’éclosion de l’IA ou de l’incroyable essor des jeux vidéo, sans compter les plateformes de streaming diverses et variées, être des entrepreneurs du vivant, c’est tout de même assez atypique !

Si nous avions la forte intuition, après le COVID particulièrement, qu’ensemble nous serions plus forts pour faire entendre nos voix, je trouve que ces premiers temps d’actions communes sont très prometteurs. Pour donner un exemple concret, l’implication de l’ex-équipe PRODISS et particulièrement de Malika Séguineau, mais aussi de notre Président, Olivier Darbois ont permis d’obtenir la prolongation du crédit d’impôt théâtre jusqu’en 2027 dans le sillage de celle du crédit d’impôt spectacle vivant, alors qu’initialement le tout jeune crédit d’impôt théâtre n’était pas assuré de cette extension de durée.

Je suis confiante en l’avenir, nos expériences diverses vont nous aider dans nos différentes entreprises à nous développer et à renforcer notre filière, celle du spectacle vivant privé.

 

QUELS SONT LES PROJETS/DOSSIERS QUE VOUS SOUHAITEZ PLUS PARTICULIEREMENT PORTER POUR LE SECTEUR DU THEATRE ? 

Le secteur du théâtre, comme de nombreux pans de l’économie française, mais aussi et surtout comme pour la musique, les variétés et les cabarets, sort d’une crise inimaginable. Si les gens ressortent de chez eux pour venir voir des spectacles dans nos salles, tout n’est pas gagné et nous avons maintenant à relever de grands enjeux sociétaux avec en premier lieu l’écoresponsabilité qui est notre grand challenge à venir.

La place des femmes dans nos entreprises et sur nos plateaux ainsi que la diversité sont à prendre à bras-le-corps.

Le droit du producteur de spectacles doit maintenant être reconnu.

Nos outils économiques, et tout particulièrement l’ASTP pour le théâtre doivent être préservés et renforcés.

La culture du spectacle vivant, si importante pour les Français et pour laquelle nous avons même un nom : l’exception culturelle française, doit revenir dans le débat politique, car nous faisons partie intégrante de l’économie française, tout en n’oubliant pas notre rôle important en matière d’ouverture et de cohésion sociale.

 

EKHOSCENES EN 3 MOTS ?

Unis

Forts

Vivants

 

©Philippe Lévy

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