L'entrevue #16

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Ekhoscènes donne la parole à ses adhérents
Ce mois-ci, découvrez le portrait d'Olivier Darbois, président d'Ekhoscènes.

Ekhoscènes, c’est la réunion de nos ambitions partagées : nous voulons faire résonner la voix de toutes les scènes et de tous les entrepreneurs que nous représentons.

 

Après le rapprochement depuis le 1er janvier 2024 avec le SNDTP (Syndicat National du Théâtre Privé) et le CAMULC (Syndicat National Cabarets Music-Halls et Lieux de Création) qui ont rejoint le PRODISS, notre organisation change aujourd’hui de nom et d’identité visuelle. Pourquoi ce nom nouveau pour la première organisation professionnelle du spectacle vivant privé ?

Le PRODISS laisse en effet place à Ekhoscènes, la voix des entrepreneurs du spectacle vivant privé.  Nous renforçons ainsi notre position de premier syndicat national du spectacle vivant privé.

Si cela n’était pas le seul dessein de notre rapprochement, constituer une organisation plus forte sert les intérêts de nos membres en nous rendant incontournables dans le débat. Avec l’intégration du secteur des théâtres privés et des cabarets, il nous a semblé important de choisir ensemble un nouveau nom, une nouvelle identité visuelle qui nous ressemble et qui nous rassemble.

Ekhoscènes, c’est la réunion de nos ambitions partagées : nous voulons faire résonner la voix de toutes les scènes et de tous les entrepreneurs que nous représentons. Nous sommes l’écho de nos adhérents.

 

En intégrant les théâtres privés et les cabarets, comment l’organisation va-t-elle évoluer ?

L’arrivée des théâtres et des cabarets fait évoluer notre organisation tant dans sa structuration que dans sa gouvernance.
Concernant la structuration de notre organisation, notre équipe permanente est renforcée, avec 16 collaborateurs, une équipe dirigée par Malika Séguineau. En outre, nous organisons désormais la répartition de nos adhérents au sein de trois pôles, en fonction de leurs activités :

  • Pôle « Musiques et Variétés »
  • Pôle « Théâtres »
  • Pôle « Cabarets »

Une adhésion par pôle qui permet de préserver la singularité de nos esthétiques et des métiers, tout en assurant au sein d’Ekhoscènes un dialogue constant et transversal entre nos adhérents.

Notre gouvernance évolue également et cette évolution se fera en 2 temps.

Nous sommes entrés depuis le 1er janvier dans une gouvernance transitoire qui durera jusqu’à l’assemblée générale de septembre 2024, laquelle sera élective.

Cette gouvernance transitoire se traduit par un Bureau qui passe de 9 à 15 membres, et la création de 2 nouveaux comités Théâtres et Cabarets qui viennent s’ajouter aux comités Producteurs, Diffuseurs, Festivals et Salles (cliquez ici pour découvrir notre gouvernance transitoire).

A partir de l’assemblée générale de septembre 2024, c’est une gouvernance nouvelle qui sera installée.

Un changement majeur s’est ainsi opéré dans la présidence d’Ekhoscènes. Jusqu’ici réservée aux producteurs de spectacles, la présidence sera ouverte à tous les métiers que nous représentons aujourd’hui. 

Par ailleurs, ce sont tous les adhérents d’Ekhoscènes qui prendront part au vote pour élire leur président.

Autre évolution : les adhérents éliront, par pôle, leur vice-président et leurs représentants qui siégeront au Bureau.

Enfin, et c’est une autre nouveauté, nous installerons un conseil professionnel en lieu et place des comités métiers qui existaient depuis 2012. Composé de 20 membres, le conseil professionnel favorisera davantage la transversalité en incluant des représentants des 3 pôles d’activité, couvrant ainsi l’ensemble des métiers et esthétiques. Notons que 12 membres seront élus par les adhérents et 8 membres seront désignés en tant que personnalités qualifiées par les membres du conseil professionnel.

Bien évidemment, toutes ces instances nouvelles devront être les plus paritaires possible. Nous y serons très attentifs.

Je vous donne ainsi rendez-vous le 30 septembre 2024 pour la première assemblée générale annuelle d’Ekhoscènes ! Et d’ici là, nos élus restent pleinement mobilisés à mes côtés.

 

Quels sont les enjeux et grandes orientations d’EKHOSCÈNES à court, moyen et long terme ?

De nombreux défis nous attendent en 2024.

A commencer par les Jeux Olympiques et Paralympiques qui auront un impact considérable sur nos activités. Si les Jeux sont un moment de célébration et de rassemblement, ils entrainent également de lourdes conséquences pour notre secteur d’activité : concerts et festivals reportés, délocalisés ou même annulés ; grands équipements indisponibles (stades, arenas…) ; salles de spectacles, théâtres et cabarets difficilement accessibles en raison des périmètres de circulation dans Paris. Je tiens à rappeler ici que nous avons alerté depuis de longs mois sur la situation et nous resterons pleinement mobilisés pour que cet impact soit pris en considération, à l’instar d’autres secteurs d’activité, en veillant notamment à ce que les activités empêchées soient compensées.

Ekhoscènes poursuivra également son engagement au sein du Centre national de la musique (CNM) et de l’Association pour le Soutien du Théâtre Privé (ASTP), opérateurs indispensables au développement des projets et des entreprises.  Nous serons fortement mobilisés notamment sur la refonte des programmes d’aides et de soutien au sein du CNM, et en faveur du renforcement de l’ASTP, véritable pilier pour le théâtre privé. Ekhoscènes sera plus que jamais acteur d’un dialogue constructif.

La question de l’intelligence artificielle constitue un défi de taille pour notre filière dont nous n’appréhendons pas encore tous les contours. Notre certitude avec l’arrivée de l’IA : il n’est plus possible d’accepter que les producteurs de spectacles ne bénéficient pas d’un droit de propriété intellectuelle afin de protéger leurs investissements. Avec l’émergence de l’intelligence générative un cadre juridique clair est indispensable. D’autant que contrairement à la musique enregistrée, à l’audiovisuel et au cinéma, les producteurs de spectacles sont les seuls, à ce jour, à ne pas bénéficier d’une telle protection.

Autre enjeu majeur, celui de la transition écologique : nous ne pouvons pas être un secteur à la traine sur ce sujet. Ce serait incompris par nos publics, et ce serait surtout peu en phase avec ce temps d’avance qui caractérise si bien le secteur du spectacle vivant privé. Parallèlement à cela, nous devons aussi continuer à comprendre et à anticiper les différentes aspirations sociales et sociétales, travailler sur des enjeux tels que l’emploi, la formation professionnelle, la diversité et l’égalité. Comprendre ces mutations, c’est aider nos membres à y faire face.

Notre nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, place l’accessibilité culturelle au cœur de son action. Une vision que nous soutenons, car cela englobe aussi l'accessibilité à nos métiers, encore trop méconnus des Français. Redonnons envie aux jeunes de se joindre à nous !

En 2024, notre syndicat répondra présent à ses rendez-vous habituels : dès le mois d’avril au Printemps de Bourges pour l’ouverture de la saison des festivals, puis à Avignon où notre présence sera renforcée dès cette année aux côtés des théâtres. Ekhoscènes souhaite également innover, avec la création de nouveaux rendez-vous dont nous vous parlerons très bientôt.

Engagés sur ces sujets et bien d’autres, Ekhoscènes portera la voix des entrepreneurs du spectacle vivant privé, représentant ainsi ses 600 entreprises adhérentes avec passion et conviction. Après une année de débats houleux sur la contribution streaming, nous aspirons, tout comme notre ministre, à une réconciliation de la filière en 2024 !

Plus que jamais, dans un monde en mutation, nous avons besoin d’une organisation puissante et structurée pour accompagner le spectacle vivant dans ses transformations. C’est le rôle de Ekhoscènes désormais.

 

Comment qualifieriez-vous cette organisation en 3 mots ?

Ambitieuse

Visionnaire

Constructive

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